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4 septembre 2009

Rentrée littéraire

Maintenant que le prix du roman Fnac 2009 a été décerné à Yannick Haenel pour "Jan Karski",  je vais pouvoir vous parler des livres que j'ai lu en tant que Jury pour ce prix.

« Les mains rouges » de Jens Christian GRONDHAL (2006)

   Lorsqu’il la rencontre pour la première fois c’est en 1977, dans la gare de Copenhague. Elle lui confie une mission : garder une clé de consigne.
Lorsqu’il la retrouve 15 ans plus tard dans la rue, il la suit afin d'en apprendre un peu plus sur elle et sur ce qu’il s’est passé durant cette période. C’est là qu’elle lui racontera ces quelques semaines passées aux côtés de Thorwald et Angela, deux militants d’un groupuscule d’extrême gauche, le tout sur un ton de culpabilité et de remords.

   Le fait que le roman soit écrit à la première personne permet de nous imprégner de l’histoire de ces deux personnages d’autant plus que les faits se déroulent dans un contexte historique fort.
J’ai apprécié ce roman car il nous plonge dans une atmosphère pesante sans que cela soit désagréable. C’est assez intéressant de retrouver une « petite » histoire imbriquée dans notre Histoire.

En tant que Jury je lui ai attribué la note de 6.5/10

« Loin des bras » de Metin ARDITI (2009)

   L’Institut Alderson est un internat suisse qui accueille des enfants de toutes nationalités, et qui a pour devise « Tu deviendras ». Dans ses couloirs circulent des élèves en manque de leurs parents, à la recherche de leur personnalité et des professeurs qui doivent faire face à leurs propres problèmes financiers, affectifs ou encore psychologiques. Ce livre raconte leurs vies durant l’année 1959, alors que l’Institut va être revendu aux Américains.

   Le roman est découpé en petit chapitre consacré à chaque fois à un personnage différent ; on apprend alors leur passé, leurs soucis au quotidien dans cet internat et on essaye de deviner ce qu’il va leur arriver une fois l’Institut revendu.
Même si le début est un peu long et qu’on s’emmêle les pinceaux entre tous les personnages, une fois que le décor est bien planté et que l’histoire est lancée on est vraiment pris dans une agréable lecture.
J’ai vraiment trouvé le personnage de Gülgül très attachant.

   Ce n’est pas un roman basé sur le bonheur, une histoire édulcorée, écrite afin de faire passer un bon moment au lecteur en lui faisant oublier ses propres soucis. Ce livre est plutôt gouverné par la tristesse et la solitude sans pour autant être noir et déprimant, on se souvient juste que notre vie actuelle est très souvent influencée par le hasard de nos rencontres mais aussi par notre passé plus ou moins lourd à porter.

En tant que Jury le lui ai attribué la note de 8/10 - Coup de coeur -

« Les treize desserts » de Camille BORDAS (2009)

   Inès a 15 ans lorsque son père meurt, elle n’a d’autre choix que de rejoindre Paris pour habiter chez son frère Pablo. C’est dans cette ville qu’elle fera la connaissance de Liam, un rockeur de renommée mondiale, et qu’elle connaîtra pour la première fois ce qu’on appelle un « coup de foudre ». Malheureusement, cet amour prendra une allure assez spéciale, faite de rencontres occasionnelles pendant les onze ans que dure le roman.

   En tant que lecteur nous voyions grandir Inès à travers différentes situations qui se déroulent dans des villes comme Arles, Paris, Mexico ou encore New York.
Ce roman est le premier de cette jeune auteure, née en 1987 à Lyon. L’histoire est intéressante grâce à ce fil conducteur que sont les rencontres avec Liam, mais il manque un « je ne sais quoi » pour faire de ce livre un roman «marquant ».

En tant que Jury le lui ai attribué la note de 7/10

« Quand j’étais nietzschéen » de Alexandre LACROIX (2009)

   Roman autobiographique d’Alexandre qui nous raconte son adolescence et les « conneries » qu’il a pu réaliser sous prétexte d’être nietzschéen.
Nous passons avec lui ces quelques mois d’adolescence où rien ne lui faisait peur, que ce soit cracher dans un bénitier, tuer un chat, ou même être l’amant platonique d’un érudit, puisque qu’il était totalement envouté voire possédé par le pensée de Nietzsche.

   On se sent directement concerné par l’histoire puisque l’auteur nous interpelle et nous prend à partie. Le roman se laisse lire, mais ce n’est pas mon style favori. A plusieurs reprises la façon d’écrire de l’auteur m’a fais penser à celle de Fréderic Beigbeder, la vulgarité en moins.
La lecture de ce bouquin nous permet tout de même de réviser notre philosophie, ou de la découvrir grâce aux références que fait l’auteur à Nietzsche ou aux autres grands philosophes comme Platon, Bergson, …

En tant que Jury le lui ai attribué la note de 6/10

« Cadence » de Stéphane VELUT (2009)

   Ce roman est en fait le manuscrit d’un peintre engagé pour réaliser le portrait d’une jeune enfant censé représenter l’avenir radieux de la nouvelle Allemagne durant le « règne » d’Hitler. Pour cela on lui livrera cette petite fille aux boucles blondes en lui donnant des ordres précis. Mais le peintre a bien d’autres idées, qui ne se limitent pas au dessin, et qui s’approchent de la torture et de la séquestration en tentant de faire de cette enfant une véritable poupée.

   Ce bouquin vous entraine dans une atmosphère de huis clos assez angoissante. On se demande où l’auteur a pu trouver de telles idées !  Je comparerai un peu ce livre à celui d’E.E. Schmitt « Lorsque j’étais une œuvre d’art », sauf que là le récit est fait par le bourreau et non la victime.

En tant que Jury je lui ai attribué la note de 6.5/10

« Le Diable » de Pierre BOURGEADE (2009)

   Rencontre des destins de trois personnages dans les années 80 en Italie, Ercole, un jeune prêtre de 27 ans ; Attilo, un membre actif des Brigades Rouges et Giovanna ancienne prostituée qui vient de perdre son mari victime d’un horrible meurtre. Leurs chemins vont se croiser directement ou indirectement entrainant ainsi un tiraillement de leurs sentiments, de leur foi et de leurs valeurs.

   J’ai eu un peu de mal à entrer dans le roman, mais une fois le décor planté on a envie de savoir comment toutes ces histoires vont se finirent. J’ai trouvé le style d’écriture assez « brut » et j’ai quelque fois été un  peu perdue.

En tant que Jury je lui ai attribué la note de 6.5/10

mains_rouges           Arditi            Bordas

Lacroix            cadence       diable

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